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L’Institut de Cybernétique et de Recherche

L’Institut de Cybernétique et de Recherche est un laboratoire d’idées à l’instar des THINK Tanks américains et européens notamment, dont la Brookings Institution aux Etats-Unis ou le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en France, pour ne citer que ceux-là.  Compte tenu de la déliquescence de l’Etat haïtien, l’Institut ne peut pas se contenter d’analyser les situations et d’en proposer des solutions. L’institut accompagne et assiste ses partenaires dans le développement de stratégies l’élaboration de politiques publiques. Il conçoit, construit et déploie des systèmes d’information basés sur des algorithmes complexes, intelligents, robustes, et dotés d’interfaces ergonomiques qui permettent d’assurer le contrôle de management intégrée de processus. L’avènement de l’Institut est une onde de choc dans une société en léthargie. Il propose une alternative sûre à la spirale de désagrégation de l’Etat. Cette dégradation a connu une accélération notable au cours de ce dernier demi-siècle. Le pays va mal, et le mal est très sévère.

Développer la pensée critique en Haïti

Les ambassades des pays dits amis et les agences internationales ou non gouvernementales gardent depuis des lustres leurs crocs bien enfoncés dans la nuque d’une nation exsangue qui n’a plus la force de se défendre. Elles se lamentent de bilans de plus en plus désastreux, elles n’en assument néanmoins aucun. Fidèles à leur instinct de féroces crocodiles, elles versent des larmes mais ne lâchent pas leur proie.  Supprimer l’ingérence de ces agences internationales, se défaire de la tyrannie des ambassades, et rompre avec la pratique contre-productive des organisations non gouvernementales (ONG) stériles et corrompues risque sans doute d’être pénible à court terme mais non moins nécessaire. Ces agents agissent comme des parasites, dans le meilleur des cas. Au pire, ils se déploient tels des virus qui s’introduisent dans l’organisme ou dans un système, ils s’en accaparent du mécanisme de défense, et se font reproduire profusément par leur hôte dans le but de mieux le contrôler et le détruire de l’intérieur.

« Que faire ! », dirait Lénine

D’Aristote à Pasteur, jusqu’à l’avènement merveilleux du développement de la biologie moléculaire, la notion de génération spontanée ne cesse d’alimenter les conversations scientifiques voire philosophiques. Abstraction faite des origines de l’univers ou de l’existence, toute génération nécessite certaines conditions initiales. L’état de déliquescence établi dans le rapport d’Indice de Fragilité des Etats (2016) démontre une absence de gouvernance, signe aberrant mais manifeste du règne de l’anti-gouvernance (réf. :4.4.1 du livre: De la théorie du continuum nation-Etat | Manifeste pour la modernisation d'HaÏti).

Les conditions favorables à l’émergence de la modernisation d’Haïti tardent encore et l’on ne semble disposer d’aucun système de pensée cohérent, ce qui est souvent l’apanage de l’intelligentsia, des universités, et des THINK tanks. Ces institutions devront s’investissent dans la conception et dans le développement de stratégies cohérentes et établir une masse critique de savoirs et de compétences. Il en faut pour cela, l’acquisition de ressources humaines des quatre coins du globe. Une certaine préférence s’accorderait néanmoins aux savants et aux ingénieurs haïtiens ou d’origines haïtiennes. Toute stabilité ou toute croissance de production de savoirs et de compétences ne se consolident que par la rétention et l’accumulation de savoirs et de compétences déjà acquises.

Durant ce dernier demi-siècle siècle, près de cinquante milliards de dollars ont été gaspillés ou engloutis au nom du « développement » en Haïti. Le dogme néo-libéral et son programme d'ajustement structurel (PAS) a lamentablement échoué. L’Administration publique a été dépouillée de ces principales ressources humaines les plus qualifiées que les gouvernements successifs ont été trop contents de remplacer pas des partisans souvent illettrés et inaptes à l’emploi. Aujourd’hui, Haïti accuse un retard d’une cinquantaine d’années au moins. L’on ne peut guère changer le passé, on peut néanmoins en apprendre beaucoup.

Plusieurs décennies de palabre, de conseils, voire de dictats, d’injonctions, ou d’intimidations venant de consultants ou d’experts de presque toutes les capitales et de toutes les agences mondiales, pourtant le deuxième Etat du continent figure parmi les plus misérables de la planète. Ces organisations internationales s’assimilent au temps, et les fonctionnaires locaux à l’horloge. On ne remplace que l’horloge, pas le temps, doivent-elles imaginer. Que faire alors ?

Il n’est jamais aisé de passer des propositions aux concrétisations. La théorie du continuum nation-Etat franchit donc les frontières de l’observation, de l’analyse, et de la critique pour proposer une instance dont l’une des priorités est du curer la société de son fatalisme, de la nonchalance des couches privilégiées, de l’immoralité des politiciens, et de l’imposture des prédateurs qui peuplent les officines des ambassades et des agences internationales.

L’Institut de Cybernétique et de Recherche n’entend replacer ni concurrencer aucune autre institution locale, quelle qu’elle soit. Le rôle de l’Institut est de produire du savoir et de le mettre au service de la société. Il n’est ni tout à fait gouvernemental, ni privé. C’est une institution indépendante à but non-lucratif qui entend regrouper des ingénieurs et des spécialistes d’horizons divers. Autrement dit, l’Institut n’a pas de concurrents, il n’a que des partenaires. Il est la passerelle qui garantit et coordonne la participation à la « res publica ». L’Institut entend maintenir son impartialité sans compromis aucun par rapport aux faits et à la vérité. La gouvernance de l’Institut est assurée par un conseil composé des représentants des partenaires notamment le gouvernement, et des directeurs de l’Institut.

Après des décennies d’errements et de galvaudage de ressources, l’Institut vient à point nommé pour ramener de l’ordre au chaos. Il entend se pourvoir de l’expertise et de toute la compétence nécessaire pour atteindre ses objectifs. L’un des buts de l’Institut est de consolider l’assistance technique et les ressources affectées à la modernisation de l’Etat, de revoir et d’évaluer les différentes étapes, et de coordonner tous les efforts pour une reconstitution réussie du continuum nation-Etat grâce à la théorie conceptuelle et formelle de gouvernance qui en porte le nom.

Théorie générale de la régulation, du contrôle et de la communication à l’intérieur des systèmes, la cybernétique s’applique mieux aux systèmes complexes adaptifs comme la gouvernance des Sociétés ou des Etats. Cette étude comporte un ensemble d’analyses et d'informations scrupuleusement préparées et soumises à l’appréciation des instances étatiques et non-étatiques, des partenaires et amis d’Haïti qui voudraient rompre avec la spirale de l’anti-gouvernance.

Autant que la réforme constitutionnelle, l’Institut est une condition initiale au processus de reconstitution du continuum nation-Etat, autrement dit une condition nécessaire mais pas suffisante. L’Institut constitue en soi une démarche extrêmement laborieuse, il fait l’objet d’une campagne qui lui est essentiellement consacrée. Le site web dont la gestion de contrôle est assurée par des serveurs d’applications informatiques dotées doté d’algorithmes complexes et intelligents permet de recueillir la participation de tous. Un nouvel ouvrage est aussi consacré à cette campagne dont l’objectif est d’élaborer et mettre en place des exemples, c’est-à-dire des modèles de politiques publiques dans toute l’acception du terme et nécessitant des lois organiques, des loi-cadre ou des lois d’orientation, des programmes, des instances juridictionnelles, ainsi que des standards d’évaluations, de transparence, de reddition de comptes, de sanctions, et de révisions, etc.

Ce chapitre du livre n’est donc qu’une présentation sommaire de l’Institut. Il établit également le cadre de référence pour la planification opérationnelle et technique des différents programmes de l’Institut dont un plan financier, un plan d'organisation, un plan opérationnel et un calendrier d'exécution pour chaque programme ou projet.

 

L’Institut de Cybernétique et de Recherche s’inspire à la fois de la singulière simplicité et de l’infinie complexité de la mathématique, de l’appétit compulsif de la statistique pour les données, de l’inextricable intrigue de la théorie des jeux, et de l’implacable insolence de la science et des sciences sociales particulièrement. Il allie la puissance de la technologie du numérique à l’ingénierie des systèmes pour une parfaite harmonie de la cybernétique, de la théorie de l’évolution des systèmes complexes adaptifs, et de la théorie de l’information. L’institut est un produit de la théorie du continuum nation-Etat qui est un modèle conceptuel formel de gouvernance.

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